Test: Shine, le traqueur sportif "bijou"
Après le test du Fitbit Flex, je vous propose aujourd’hui le test du Shine, un traqueur sportif un peu particulier, car il est présenté par son concepteur comme un bijou. D’ailleurs, il est tellement design qu’il est vendu aujourd’hui exclusivement dans les Apple Store. Une belle réussite pour un projet qui a débuté via une campagne de financement participatif sur Indiegogo il y a presqu’un an: à l’époque le projet avait recueilli plus de 846 000$ contre 100 000$ nécessaires. Un projet qui a donc séduit beaucoup de monde ! Adepte de ces petits gadgets, il est tant de nous en faire notre propre idée sans plus attendre…
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I. Déballage
Le packaging du Shine est assez original pour cet ovni des traqueurs sportifs:
Heureusement qu’il est précisé « Activity Monitor », sinon on pourrait se demander longtemps de quoi il s’agit, puisque nous n’avons qu’une petite capsule au grise au milieu d’un emballage noir :p
Une fois la boite ouverte et le présentoir du Shine retiré, on découvre les accessoires fournis avec:
Pas de notice, si bien qu’on se demande quoi faire de ce bidule. Mais les explications se cachent à l’arrière du présentoir du Shine:
En fait l’utilisation est si simple qu’elle ne nécessite pas de manuel. Tout à fait la politique d’Apple, ça…
Pour en revenir au contenu, nous trouvons donc le Shine lui même (cette petite capsule grise en haut à gauche), un « clip » magnétique, sur lequel est également collée la pile, un petit bracelet en caoutchouc, et enfin une petit clé plate qui servira à ouvrir le traqueur sportif:
Le Shine est une capsule en aluminium, polie et légèrement bombée, vraiment toute petite (2,7 cm de diamètre pour une épaisseur de 3,3 mm seulement):
Il fait à peu près la taille d’une pièce de 2€ (je n’avais qu’un euro sur moi pour la photo ;-)
La petite clé plate sert à ouvrir cette capsule, qui au passage est totalement étanche:
Le Shine est si petit et si léger qu’on se demande même où est cachée l’électronique. Et ce n’est pas en l’ouvrant pour y mettre sa pile qu’on en apprend plus.
Pourtant, cette petite pastile intègre un processeur, un accéléromètre 3 axes, du Bluetooth 4 (faible consommation d’énergie), et une douzaine de leds !
Point surprenant, à la différence des autres traqueurs que nous avons pu voir, le Shine utilise une pile CR2032
Ca, c’était au début. A l’utilisation, je dois avouer que l’utilisation d’une pile aide à complètement oublier le Shine: plus besoin de penser à recharger son traceur, il suffit de remplacer la pile tous les 4 mois environ. Une pile qu’on trouve en général à moins de 3€, ce n’est donc pas vraiment un problème. Bref, du coup on peut facilement garder le Shine sur soit pendant quatre mois sans y penser, puisque pas de batterie à charger, et sa conception fait qu’il est totalement étanche, donc il passera sans problème sous la douche, mais aussi à la piscine.
Autre point qui aide à l’oublier: la facon de le porter. Le Shine est fait pour suivre votre activité physique où qu’il soit: porté au poignet, autour du cou, accroché à une veste, ou simplement glissé dans une poche. En effet, contrairement à d’autres traqueurs qui essaient de se cacher, le Shine, lui, essaie de se faire passer pour un bijou.
Il peut ainsi être porté au poignet à l’aide du bracelet sport fourni:
Ou clipsé à une veste, un sac, ou même une chaussure, à l’aide de son clip aimanté, très puissant:
Mais le plus intéressant réside dans les accessoires vendus en option, comme un vrai bracelet montre en cuir (deux couleurs, marron et noir), ou encore un pendentif:
Il faut avouer que même en pendentif il peut faire très classe :
Bon, il faudra tout de même compter 80$ pour chacun de ces accessoires, ce qui n’est pas donné, il est vrai. Mais voilà, les possibilités sont là. Grâce à ses douze leds, le Shine peut faire office de montre en tapotant deux fois dessus, ce qui peut donc en faire une vraie montre avec le bracelet qui va bien. Une montre originale et plutôt jolie, en plus. Tous ces accessoires viennent simplement se sertir autour de la capsule en alu, qui possède une rainure sur le côté pour les accueillir:
Petit, joli, design, bref, vous l’aurez compris, le Shine est une petite merveille à ce niveau. LE traqueur sportif bijou par excellence.
Mais passons maintenant à ses possibilités.
II. Utilisation
Comme tous les appareils de ce genre, le Shine doit être couplé à une application. Ici, seule une application iPhone est disponible. Et attention: le Shine utilisant le Bluetooth 4, il vous faudra au moins un iPhone 4S. En effet, il n’était pas compatible avec mon iPhone 4, va falloir que j’upgrade mon matériel :p
Première étape: il faudra créer un compte. Tout se passe via l’application mobile. D’ailleurs, même si les données sont sauvées sur les serveurs de la société, aucune interface web n’est disponible. Tout devra passer par l’application iPhone.
Une fois le compte créé, il faudra renseigner quelques infos personnelles, qui aideront l’application à vous situer (tranche d’age, poids, corpulence, etc…)
Ensuite, on se choisit un objectif, en « points ». Des exemple sont donnés pour avoir une idée de comment obtenir ces points:
Ca change un peu des objectifs en nombre de pas ou de calories, mais cela a l’avantage d’être plus « parlant » pour comparer différentes activités.
Une fois tout ceci réglé, l’application nous demande de poser le Shine sur l’écran de l’iPhone:
C’est assez amusant: on pose le Shine sur l’écran, et des vagues se dessinent tout autour du Shine, qui en plus s’illumine de ses leds pour indiquer son stade de synchronisation:
L’effet est vraiment intéressant ! Mais c’est un peu du « bluff » :p La synchro n’a rien à voir avec le fait de poser ou non le Shine sur l’écran, puisqu’elle se fait via Bluetooth. Mais le choix de l’aluminium pour concevoir le traqueur a un inconvénient : la portée de la connexion est singulièrement bridée. À tel point que le constructeur « impose » de poser le Shine sur l’écran du smartphone pour initier la synchronisation. Vu comme ca, cela peut paraitre très contraignant de devoir défaire le Shine si on le porte par exemple au poignet, pour pouvoir le synchroniser. Mais dans les faits, on n’est pas obligé d’enlever le traqueur de son emplacement pour le laisser sur le terminal, il faut juste ne faut pas trop les éloigner l’un de l’autre. Si le Shine est porté au poignet, il suffit donc d’en approcher l’iPhone.
Pour économiser la pile du Shine, cette synchro ne se fera que quelques fois dans la journée, et pas à chaque lancement de l’application. Mais on aura toutefois la possibilité de faire une synchronisation manuelle si on le souhaite.
Mais revenons en à l’application. Nous avons un petit menu paramètres qui permettra de sélectionner les unités de mesure et régler quelques infos relatives à son profil:
Deux autres options sont particulièrement intéressantes dans le paramétrage du Shine.
La première: la possibilité d’activer l’heure. En fait, chaque fois qu’on double tape sur le dessus du Shine, cela a pour conséquence d’afficher notre progression de la journée à l’aide des douze leds. Plus il y a de leds, plus on est proche de son objectif, c’est assez simple à comprendre. Quelques secondes après, ces mêmes leds permettent d’afficher l’heure: quatre leds sont d’abord allumées légèrement pour afficher les quatre coins d’une montre (midi, 15, 30 et 45); l’heure est ensuite indiquée avec une led plus vive et statique; les minutes enfin sont signalées par une led qui clignote. Puisqu’il n’y a que douze leds , l’heure n’est pas aussi précise qu’avec une montre traditionnelle. Les minutes sont ainsi données à cinq minutes près : vous ne saurez pas s’il est 47 ou 43, mais uniquement qu’il est environ 16h40 par exemple.
Petite démonstration en vidéo:
L’autre option permet de régler l’activité à suivre. Le Shine est en effet capable de chronométrer le temps passé sur une activité. Pour cela, il suffit de tapoter 3 fois rapidement sur le dessus du Shine. Là où le Shine est particulièrement intéressant, c’est au niveau des activités qu’il est capable de suivre:
Comme d’autres, il est donc capable d’analyser le sommeil, mais également d’autres activités plus problématiques pour d’autres, comme la natation ou encore le vélo. Pour chaque activité, l’application conseillera l’endroit où porter le traqueur:
Pour le vélo, par exemple, le suivi sera plus efficace en le portant par exemple accroché à sa chaussure.
Le suivi d’une séance de natation est également une grande nouveauté, aucun traqueur ne le faisant à l’heure actuelle. Même si nous avions vu que le Fitbit Flex, étanche, pouvait être porté à la piscine, il n’était pas capable de suivre la qualité de l’entrainement. Pratiquant la natation deux fois par semaine, j’ai pu tester en conditions, et j’ai beaucoup apprécié ce suivi, qui semble très fiable !
Toutes les données recueillies seront ensuite visibles d’un coup d’oeil sur l’écran principal de l’application:
D’un coup d’oeil, il sera possible de voir le nombre de points, et en cliquant dessus, le nombre de pas, de calories, et les km parcourus, pour la journée en cours, les journées précédentes, ou encore sur la semaine globale.
Pour chaque jour, on pourra voir un détail sur la journée: une courbe de la journée, mais également les « temps forts » de la journée. Ce seront les moments de forte activité, le suivi d’une activité précise (sommeil, natation, vélo, etc… vus plus haut), et les récompenses obtenues quand on atteint certains objectifs.
Exemple avec le suivi d’une séance de natation:
Ou encore le suivi d’une nuit, capable de déterminer les périodes de sommeil profond ou léger:
L’analyse du sommeil est aussi complète que celle que nous avons pu voir déjà sur le Fitbit, par exemple. Je regrette juste deux points à ce sujet:
- d’une part, le Shine ne possède pas de vibreur, et n’offre donc pas de fonction révéil comme le Fitbit ou le Up de Jawbone. Dommage, car j’apprécie beaucoup cette fonction très pratique, qui permet de se réveiller en douceur, sans réveiller son conjoint
- d’autre part, pour activer le suivi du sommeil ou d’une activité sportive, cela se passe en tapotant trois fois sur le Shine. Il faut donc au préalable avoir pensé à choisir l’activité à suivre dans les réglages. Par exemple aujourd’hui je fais une séance de natation, donc je sélectionne natation dans les réglages, et au moment de ma séance, je tapote trois fois sur le Shine. Le soir, il faudra que je retourne dans les réglages, sélectionner sommeil, et tapoter trois fois le Shine avant de me coucher. Il faut ainsi penser à chaque fois à changer le type d’activité.
Devoir changer le paramétrage à chaque fois est vraiment contraignant. Il aurait été plus pratique de séparer le suivi du sommeil des autres activités, par exemple en tapotant 3 fois pour une activité sportive (celle qu’on pratique le plus souvent) et quatre fois pour le sommeil. Mais bon, c’est peut être une possibilité qui arrivera avec une future mise à jour, car cette partie est encore en beta pour l’instant, et l’application recoit régulièrement des mises à jour (3 en l’espace du mois où je l’ai utilisé).
Le suivi de la semaine permet enfin d’avoir un apercu de ses objectifs très rapidement:
III. Conclusion
Voici un concurrent de plus dans le monde des traqueurs sportifs, où commencent à pulluler de nombreux modèles. Mais il faut avouer que le Shine sait se démarquer de ses concurrents par son design vraiment très sympa. Vouloir le faire passer pour un bijou n’était pas une idiotie, loin de là. En plus de suivre son activité physique, tout en restant discret il provoque l’étonnement des gens quand on consulte l’heure. Porté aussi bien au poignet, à la ceinture, autour du cou, ou tout simplement dans la poche, il sait se faire oublier.
Le suivi d’activité fonctionne très bien, et la possibilité de suivre des activités spéciales comme le vélo ou la natation par exemple est un vrai plus, que les autres ne savent pas faire. Le suivi du sommeil est intéressant également, mais là pas d’innovation. Le suivi du sommeil léger et profond est déjà assuré par de nombreux modèles comme le Fitbit One, Flex, ou encore le Up de Jawbone. Et eux, au moins, permettent d’être réveillé, chose que ne sait pas faire le Shine, car démuni de vibreur ou de buzzer. Dommage, car une fois qu’on a gouté à cette fonction, il est difficile de s’en passer !
Passé ce petit détail, le Shine m’a plutôt séduit. L’utilisation d’une pile au lieu d’une batterie à recharger s’avère au final moins contraignant; l’application qui au début me semblait simpliste est finalement complète et affiche les données qu’on attend d’elle. Et son design fait qu’il ne passera pas pour un gadget de sportif, mais pourra être porté aussi bien en jean qu’en costume ou robe de soirée. Bref, un traqueur sportif polyvalent et plutôt bien pensé. Vendu 120€ dans les boutiques Apple, il se situe dans la même gamme de prix que les modèles déjà vus.
[box_info]Le test du Shine vous a plu ? Je vous donne rendez vous dans la journée pour en gagner un via une petit concours…[/box_info]
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1 réaction
Bonjour,
Merci pour votre article très intéressant.
Je viens de recevoir le Shine mais comme il ne fonctionne pas (merci pour les promos Amazon où les piles sont vides…) en lisant vos explications j’ai un doute sur la fin d’une activité. Faut-il taper 3 fois pour signaler la fin ou comment fait-il pour la détecter ?
D’avance merci.