Il y a quelques années j’avais une petite salle de home cinéma en sous sol, avec un vidéo projecteur: un vrai bonheur :D Mais quand nous avons fait construire il a fallu faire des choix, et la salle de cinéma n’en faisait pas partie :( Et les négociations avec madame pour une intégration dans le séjour ont tourné court: home cinéma ok, mais pas de vidéo projecteur possible dans notre configuration. Depuis, des vidéo projecteurs minuscules sont sortis. Philips, autrefois acteur majeur dans le monde de la projection, a d’ailleurs lancé toute une gamme « PicoPix ».
J’étais très curieux de tester par moi même ce type d’appareil. Chose rendue possible grâce à Philips, qui m’a gentiment prêté son modèle PPX 3610, un vidéo projecteur tout petit, donc, mais avec des arguments très sympa, puisqu’il embarque à la fois une batterie, le wifi, le rendant totalement autonome et sans fil, ainsi qu’un système Android embarqué.
Après l’avoir testé quelques semaines (voire mois, maintenant :p ), voici mon petit compte rendu.
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I. Déballage
Rien qu’à la vue de l'emballage, on se doute que le projecteur est tout petit. Rien à voir avec les anciens modèles de salon que j’ai pu tester par le passé…
A l’ouverture, on a un tout petit boitier:
Mais l’ensemble est livré complet:
- le pico projecteur, bien sûr
- une alimentation
- une télécommande
- une pochette pour le transport
- un cable mini Hdmi vers Hdmi
- un cable mini Usb
- un manuel d’utilisation
Comme je vous le disais, le PPX3610 est vraiment petit et tient sans problème dans la main: il ne mesure que 105 x 105 x 31,5 mm pour 284g !
Sur le dessus se trouve un petit pavé tactile avec les trois icones bien connues des utilisateurs Android: comme je le disais en introduction ce petit projecteur intègre un système Android.
A l’arrière, nous trouvons une connectique relativement complète: prise alimentation, port micro Usb, lecteur de carte SD, sortie mini HDMI / VGA / YPbPr selon l’adaptateur utilisé, puis une sortie casque.
Le port micro Usb pourra être utilisé pour le relier à un ordinateur, un disque dur externe, ou même une batterie de secours comme celles qu’on utilise pour les smartphones ou tablettes.
Sur la droite, une entrée Audio/Vidéo composite via adaptateur jack, et le bouton de marche / arrêt.
Sur l’avant, bien sûr, nous avons l’objectif, dont la netteté pourra être réglée via la petite molette juste au dessus. La technologie d’affichage repose sur du DLP (led RGB), ce qui garanti une utilisation d’environ 30 000 heures. Autrement dit pas de soucis d’ampoule couteuse à changer, comme j’ai pu avoir sur mon ancien projecteur. Par contre, il s’agit là d’un projeteur « léger », qui propose une luminosité allant de 60 à 100 lumens (100 lumens branché sur secteur), et un contraste de 1000:1. Attention, ici pas de réglage possible du parallaxe, il faudra se mettre bien en face dur mur ou de ce qui sert à la projection.
Enfin, sur le côté gauche, un port Usb, qui permettra d’y brancher une clé Usb pour lire directement le contenu multimédia qu’elle pourrait contenir.
En dessous, on notera le pas de vis standard pour le mettre sur un trépied photo par exemple. Pratique !
Un autre connecteur un peu spécial est également présent. Son utilisation ? L’ajout possible d’accessoires.
On pourra par exemple y connecter un tuner TV. Je n’ai pas testé cette solution, à voir la qualité, le signal TV par antenne portative étant parfois juste en fonction des zones.
Un autre accessoires intéressant est la station audio: outre le fait d’apporter plus de puissance au son grâce à des enceintes haut de gamme de 2 x 2W, elle apporte en plus une batterie de 3600mAh procurant 3h d’autonomie supplémentaires.
En plus du pavé tactile, ce picoprojecteur peut être piloté via une petite télécommande fournie, qui donnera accès à la plupart des fonctions:
Enfin, une pochette de protection est fournie. Une bonne idée, ce petit projecteur étant destiné surtout à un usage nomade. Par contre on n’y rangera que le picoprojecteur, l’alimentation et les éventuels cables vidéos seront à prendre séparément.
Bien sûr, ce n’est là que la surface de l’iceberg. Bien que tout petit, ce boitier enferme énormément de choses. Notamment:
- une batterie intégré de 1800mAh (7,4v) procurant environ 2h d’autonomie
- 4Go de mémoire interne pour y stocker directement des fichiers multimédia
- le Wifi 802.11 b/g/n pour se connecter à un réseau existant ou faire du streaming point à point sans fil. A noter que ce picopix est compatible DLNA
- barre de son intégré de 1W
II. Utilisation
Le fonctionnement de ce projecteur est relativement simple. Si on veut l’utiliser en mode autonome, sans aucun fil, il suffit de charger la batterie. Une fois pleine, on peut allumer le picoprojecteur, un petit liseré bleu s’allume sur le dessus.
Une fois le logo « Philips » passé, on arrive sur un écran avec différents icones correspondant aux différentes fonctions.
On peut utiliser au choix le pavé tactile sur le projecteur ou bien la télécommande pour naviguer dans les menus. Dans le menu sources, on peut par exemple sélectionner la source vidéo:
Le menu TV est également dispo, mais il faudra bien sûr l’extension TV pour qu’il soit fonctionnel.
Accès aux vidéos:
Photos:
Et même musique, même si la fonction a moins d’intérêt avec la sortie audio de base du PPX 3610, qui s’avère être vraiment juste.
Le menu paramètres permet bien sûr d’accéder aux … paramètres du projecteur:
On pourra ici régler le Wifi, l’image, les couleurs, le mode de projection si on projette par exemple vers un plafond ou à l’envers.
Si la surface sur laquelle on projette n’est pas blanche, on peut aussi l’indiquer pour que le projecteur corrige l’image en conséquence.
Quelques réglages pour le son:
Ou encore le mode de lecture des médias:
Et des diaporamas:
Il faut savoir que pour l’affichage deux modes existent: un mode eco et optimal. Le mode optimal donne une image plus lumineuse, mais fait du coup descendre l’autonomie de la batterie à 1h30. Testé, l’image est plus lumineuse, en effet, mais je n’ai pas réussi à voir la fin de mon film dans ce mode, faute de batterie :/
Enfin, petit apercu de la configuration:
On se rend compte au passage que sur les 4Go seuls 2,5Go sont utilisables.
Un autre menu intéressant est également disponibe: Android.
En le sélectionnant on arrive en effet sur une interface Android tout ce qu’il y a de plus classique:
On peut ainsi lancer une navigation internet, lire ses mails, lancer une vidéo Youtube, ou encore ouvrir un document Office, pratique pour les présentations professionnelles.
Pas de Play Store, mais un programme « ApkInstaller » qui permettra donc d’installer d’autres programmes. Par contre ma joie a été de courte durée, puisque la version Android embarquée est relativement ancienne: 2.3.1. Du coup, il faudra aller à la pêche pour trouver les applications compatibles, vu qu’aujourd’hui de nombreuses applications nécessitent Android 4.+
Pour en revenir à la lecture des vidéos, on peut donc lire des vidéos depuis:
- la mémoire interne
- une clé Usb
- un disque dur externe
- une carte SD
- le réseau wifi
- ou depuis l’une des entrées vidéo.
Exemple ici en wifi: mon Nas Synology apparait dans les disques réseau disponibles:
On sélectionne le film,
Et c’est parti:
Simple et rapide.
Bon, pas facile de rendre la qualité de l’image en photo ici, mais la qualité vidéo est très correcte. Les 100 lumens peuvent paraitre peu, mais en pratique, pas besoin d’être dans le noir total. Bien sûr en plein jour on ne verra pas grand chose. Mais dans des conditions normales, même avec une source de lumière, l’image est bien visible. Ce n’est pas le cas du son, malheureusement, qui avec son haut parleur de 1w est vraiment juste. Il faudra être dans le calme le plus total pour entendre son film. Heureusement, la présence d’une sortie son au format jack permet d’y brancher une enceinte portative pour y remédier.
Par contre il faut bien garder à l’esprit qu’on n’est pas en HD, la résolution est de 854 x 480 pixels. Ca ne remplacera donc pas un vidéo projecteur pour le home cinéma, ce n’est pas non plus son but. Ici, on cherche surtout à faire dans le nomade.
Concernant les fichiers en entrées, là aussi il faut relativiser. Il ne faudra pas espérer lire un fichier MKV en HD 1080. Pas via le lecteur interne, en tout cas. Du 720 maxi, et encore, certains films saccadaient chez moi dans cette résolution :( Le lecteur interne, même s’il sait lire de nombreux formats (MPEG4, H.264, H.263, Xvid, MKV, Flash, 3gp, VP8, etc… ) sera à utiliser pour des films légers. En même temps, vu la résolution en sortie, un bon vieux Divx sera suffisant. Si on veut lire des films de meilleure qualité, il faudra utiliser l’une des entrées vidéo du projecteur. J’ai par exemple lu un fichier MKV de 20Go en 1080 en le branchant en HDMI sur mon MacBook, un soir où j’étais à l’hotel et que je trouvais la TV trop petite ;-) Et oui, en fonction du recul, on peut avoir une image allant jusqu’à 3m ! Pour un si petit appareil la qualité pour cette taille d’image est très honnête.
Une chose importante à savoir: le micro programme du projecteur peut être mis à jour. D’ailleurs, une mise à jour est sortie en décembre, que je me suis bien sûr empressé de faire :p
La version Android n’a pas changé, mais des choses ont dû être améliorées…
Ainsi, avant cette mise à jour je n’arrivais pas à installer un paquet pour y mettre XBMC. Après cette mise à jour, c’est devenu possible.
Hop, XBMC installé:
Et nous y voilà:
Accès à la liste des fichiers de mon réseau:
Et lancement d’un film:
Bon, ca ne permet toujours pas de lire les gros films en HD, mais l’interface est plus sympa, et ici on peut gérer les sous titres, chose que ne sait pas faire le lecteur par défaut. Et il faut dire qu’un pico projecteur avec XBMC intégré, c’est classe :D
Par contre, vieil Android oblige, je n’ai réussi à installer qu’une version ancienne de XBMC, la 12.3 pour processeur ARM qu’on peut avoir dans les archives de XBMC (maintenant appelé Kodi).
Ce sera le cas pour toutes les applications qu’on souhaite installer, ca risque donc d’être difficile pour des applications de VOD par exemple (faudra que j’essaie avec Netflix, tiens :p).
III. Conclusion
C’est le premier modèle de projecteur, pardon, de pico projecteur, que je teste, et la nouveauté passée, je dois avouer que mon avis est indécis.
L’idée est excellente: un projecteur tout petit, qui tient dans la main, complètement autonome grâce à sa batterie et son système intégré, permettant de lire des vidéos qui sont soit en mémoire, sur clé Usb, ou encore une carte SD. On peut le balader n’importe où, et même se faire une séance cinéma dehors en projetant le film sur le mur de sa maison si on souhaite, comme j’ai fait ici:
On peut ainsi prolonger les longues soirées d’été dehors ;-)
Ou même une séance de cinéma improvisée dans la chambre des enfants, affalés dans le lit, en projetant l’image au plafond :D Il y a des choses très fun à faire.
En même temps, mon côté « geek » aurait aimé une version Android plus récente, histoire de pouvoir y installer d’autres programmes sympa, et peut être un peu plus de pêche pour lire des films en de meilleures résolutions. Voir un peu plus de batterie, la batterie de base suffisant à peine à la lecture d’un film en entier.
Certes, je pinaille peut être un peu, mais l’engin coute tout de même un peu plus de 400€ (près de 500€ à sa sortie) Ce n’est donc pas une paille. Sans beaucoup chercher, on trouve à ce prix un vidéo projecteur de salon HD compatible 3D de marque Acer. Mais l’utilisation n’est pas la même, le Philips a le gros avantage d’être miniature et de pouvoir être transporté partout. C’est dans ce sens qu’il faut l’imaginer en utilisation, et non pas pour se faire un film grandeur nature avec son home cinéma chez soi. Il faut bien comprendre qu’il s’agit de deux types d’utilisation totalement différents. Et en utilisation nomade, il faut avouer que le PPX 3610 reste une solution très séduisante, encore plus quand on est technophile ;-) Dans le jardin, à l’improviste dans une chambre, chez des amis pour montrer ses dernières photos de vacances, au bureau pour présenter une réunion… les utilisations ne manquent pas ! Perso, étant régulièrement en déplacement, j’ai craqué, et il ne quitte plus la pochette de mon MacBook Pro, que ce soit pour une présentation au boulot ou un film à l’hotel ;-) On pourrait sans doute imaginer certaines utilisations domotiques, pour projeter sur un plan de travail par exemple… Mais pour cela je vous parlerai d’une autre solution beaucoup plus abordable dans quelques jours…
4 réactions
heu… il manque pas des bouts ? quoi que je clique dans le sommaire ça tombe toujours sur l’intro.
edit : en fait se sont les liens dans le sommaire qui ne sont pas bons ils ne tiennent pas compte des pages.
Oui, désolé, le plugin de sommaire prend aussi en compte les libellés de l’encart de notation en haut de la page :/ Faut que je trouve un peu de temps pour résoudre ca…
Bonjour,
j’ai le même modèle estampillé « x-sories » et impossible de le brancher sur mon macbook pro justement… câble minidisplay vers hdmi > le mac book fini par détecter le projecteur, l’écran devient noir 1 sec. et m’affiche enfin no-signal sur fond bleu… :-( j’ai tenté énormément de manipulations sans succès. J’ai fini par acheter un lecteur dvd philips HDMI et cette fois, c’est le son qui se coupe dès qu’il n’y a plus de dialogue… du coup, cela me bouffe les début des phrases etc… je suis plutôt déçu et je m’attendais plutôt à du plug and play.
Bonjour svp jai un probleme avec le mien cest un picopix ppx3610 l’affichage et la couleur de projection sont devenues rose j’essaie de changer la couleur mais rien