Il y a quelques temps, je vous ai présenté le Nebula Capsule de Anker, un petit vidéo projecteur portable Wi-Fi et Bluetooth avec batterie intégrée, idéal pour se divertir n’importe où: sur le côté d’une tente pendant le camping, sur un drap tendu dans le jardin, etc. Un appareil vraiment sympa ! Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le vidéo projecteur BenQ GS2, qui reprend le même principe, mais avec des fonctions un cran au dessus…

I. Déballage du BenQ GS2

Aucune surprise avec l'emballage: on sait tout de suite à quoi on a affaire. Epuré et droit au but !

L’arrière mentionne ses caractéristiques, dont une résolution HD de 720p, Auto Focus, Auto Keystone, Wifi, etc.

Au déballage, on découvre le BenQ GS2 livré dans un sac de transport en toile un peu rétro, mais très joli.

A l’intérieur, tout le nécessaire est parfaitement protégé:

Le vidéo projecteur BenQ GS2 est livré complet, comme on peut le voir:

On retrouve le vidéo projecteur, bien entendu, accompagné d’une télécommande, d’une alimentation, de la sacoche de transport, et d’un manuel d’utilisation.

A noter que l’alimentation est livrée avec les trois types de prises les plus courantes, ce qui peut être très pratique, ce vidéo projecteur étant conçu pour être emmené un peu partout avec soi.

Alors que le Nebula Capsule ressemblait à une cannette de soda, le BenQ GS2 est quasiment un cube, nettement plus encombrant (139mm x 144mm x 139mm pour 1,6kg), mais tout de même extrêmement compact pour ce type d’appareil.

Le BenQ GS2 a été pensé particulièrement pour une utilisation à l’extérieur. La protection contre les chocs est donc intégrée, grâce à un habillage complet un peu caoutchouteux. Il parait qu’il peut supporter une chute d’un demi-mètre. Je préfère croire le constructeur sur parole, je n’ai pas essayé :p.

Autre protection: il est classé IPX2, c’est à dire à l’épreuve des éclaboussures. Mais ne le laissez pas sous des trombes d’eau non plus, hein :p

Le GS2 peut s’incliner sur sa base de 15°, pour orienter l’image comme on souhaite.

En dessous, un trou fileté est compatible avec les trépieds d’appareil photo, pratique pour le positionner où on souhaite.

Sur le dessus se trouvent des boutons de commandes souples:

Un panneau plus rigide sur le côté donne accès à l’entrée HDMI, une fente USB-A et une prise USB de type C, ainsi qu’une sortie audio analogique de 3,5 mm pour brancher un haut-parleur.

Dans cette section se trouve également un orifice profond avec une prise USB à l’intérieur. Vous pourrez y brancher le dongle Wi-Fi / Bluetooth inclus, de sorte qu’il disparaît complètement à l’intérieur. Ce dongle prend en charge les normes Wi-Fi à double bande jusqu’à 802.11ac.

Il vient donc s’insérer dans la fente prévue à cet effet:

Une fois en place, il ne dépasse plus du tout, et le cache des connectiques peut être refermé sans problème.

Grâce à ce dongle, le projecteur prend également en charge le Bluetooth (4) pour la connexion des haut-parleurs et des écouteurs par exemple.

Concernant l’audio, d’ailleurs, le BenQ GS2 possède également deux haut-parleurs intégrés, chacun piloté par un amplificateur de 2W.

Il est équipé d’un bloc d’alimentation externe, mais aussi d’une batterie intégrée pouvant fonctionner pendant trois heures. Détail très sympa: le connecteur de l’alimentation est magnétique. Ainsi, si jamais quelqu’un se prend les pieds dans le câble, celui ci se détachera, évitant d’entrainer le vidéoprojecteur dans sa chute.

Venons en à la partie projection: celle ci utilise la technologie DLP. Le dispositif numérique à micro-miroir est un petit modèle de 0,3″ offrant 1280 pixels de large sur 720 verticalement, tandis que le moteur de projection prend en charge des signaux entrants allant jusqu’à 1080p. La luminosité, elle, est de 500 lumens, ce qui est bien meilleur que les 100 lumens du Nebula Capsule que nous avions vu. Enfin, nous avons ici un contraste de 100 000:1.

Pas de zoom optique ici, il suffira de déplacer l’appareil pour aligner l’image avec la surface de projection. Placé à environ 3m, ce BenQ GS2 est capable de projeter une image de 100″, ce qui semble être le maximum conseillé par le fabricant, si on se fie au manuel. Il est toujours possible de faire plus grand, mais au détriment peut être de l’image.

Si on regarde de plus prêt, la projection dispose de différents capteurs autour de l’objectif: ils seront utilisés pour l’auto focus, l’auto Keystone, mais également pour une sécurité, qui coupe la projection si un obstacle est détecté à moins de 30cm. Dans le cas d’un enfant par exemple qui viendrait se positionner devant le projecteur, celui ci se couperait automatiquement pour ne pas lui abimer la rétine !

Passons maintenant à son utilisation en situation…

II. Utilisation du BenQ GS2

Grâce à sa connexion Wi-Fi, le BenQ GS2 est un projecteur dit « intelligent ». Il fonctionne sur Android (version 6 !), et permet donc d’utiliser diverses applications. Mais vous pouvez également vous y connecter sans fil, grâce aux appareils Apple utilisant AirPlay, ou encore les appareils Android compatibles avec Miracast.

Créant son propre point d’accès Wifi, il est possible de s’y connecter pour projeter ses contenus depuis son smartphone, tablette, ou même ordinateur.

Il peut aussi se connecter à votre réseau Wifi, connexion qu’on utilisera généralement quand on est tranquillement à la maison.

Il est livré avec une petite télécommande en aluminium, du type qu’on retrouve maintenant très souvent avec les box TV Android.

Mais il peut également être contrôlé à l’aide de l’application BenQ Smart Control sur Android ou iOS.

Au premier allumage, un assistant nous guide à travers 6 étapes pour la configuration. Le premier écran nous demande comment sera positionné le vidéo projecteur: face à l’écran, derrière l’écran, à l’endroit, etc.

Ensuite,il est possible de régler automatiquement le focus et le trapèze, ou bien opter pour un mode manuel:

Sincèrement, l’auto focus et le réglage du trapèze automatique sont un confort bien appréciable ! Pas de bouton de réglage, du coup: le projecteur fait clignoter une mire bleue sur l’écran, et se règle tout seul. En quelques secondes on obtient une image parfaitement nette et bien rectangulaire !

Il reste toutefois possible de désactiver la mise au point automatique et utiliser la télécommande (ou l’application) pour ajuster la mise au point manuellement. Mais le BenQ GS2 fait parfaitement le travail en automatique, je n’ai donc jamais eu à utiliser cette possibilité.

Les étapes suivantes consistent à renseigner le réseau Wifi si besoin, et mettre à jour l’appareil si une mise à jour est disponible.

On arrive ensuite sur l’écran d’accueil. Bien que nous soyons sur Android, l’accueil a été personnalisé pour afficher les principales fonctions. Il est possible de faire défiler les entrées, les applications installées et une rangée de paramètres.

La première ligne permet ainsi de connecter son smartphone, sa tablette, ou son ordinateur, sans fil, pour diffuser son contenu sur le BenQ GS2. Le fonctionnement avec un iPad ou un MacBoook par exemple n’a posé aucun soucis. Idem avec un smartphone Android, d’ailleurs, le Miracast utilisant en fait le même principe que le Chromecast.

La seconde ligne permet de lire du contenu depuis un appareil connecté en HDMI (lecteur Blu-Ray, console de jeux, etc.), ou bien encore depuis une clé Usb, sur laquelle on aura enregistré des fichiers média.

Enfin, la partie « Raccourci » affiche les raccourcis vers les applications Android installées. Ici, même principe que sur beaucoup d’autres projecteurs: pas de Google Play, mais un store alternatif, Aptoide, le même que nous avions vu sur le Nebula Capsule.

On peut ainsi très facilement installer de nombreuses applications, comme Netflix, Youtube, Disney+, Amazon Prime Video, etc. permettant de profiter d’un large choix de vidéos à regarder.

Mais on retrouve également le même soucis que sur les autres projecteurs utilisant un Android « classique »: les applications proposées ne sont pas conçues pour être pilotées à la télécommande. L’astuce est donc la même: passer la télécommande en mode souris, via un bouton dédié, ou utiliser l’application mobile, qui propose ainsi un pavé tactile pour naviguer plus simplement sur ces applications comme Netflix par exemple.

La dernière ligne permet d’accéder à divers paramètres du projecteur. Pratique, il est même possible de personnaliser ces raccourics:

Il ne faut pas hésiter d’ailleurs à fouiller un peu dans les paramètres, car le BenQ GS2 propose de nombreuses options.

Par exemple, si vous projetez sur un mur qui n’est pas blanc, il est possible de l’indiquer dans les paramètres, pour que le projecteur ajuste la colorimétrie:

Il est possible également d’ajuster l’affichage assez précisément:

J’ai testé ce projecteur BenQ GS2 sur différents contenus, à différents endroits, comme ici en terrain de camping par exemple:

Ou tout simplement dans le salon, avec l’écran pliable 50″ que m’a envoyé BenQ pour les tests:

Tous les contenus jusqu’en 1080p passent sans problème. Attention toutefois, il semblerait que le projecteur les affiche automatiquement en 60fps. Selon les contenus lus, il peut donc y avoir quelques légères micro saccades. Mais il faut avoir un oeil expérimenté ;-) Sur des médias lus depuis Netflix ou Disney, en revanche, je n’ai décelé aucun soucis.

Concernant le rendu, les couleurs sont plutôt bonnes: précises et lumineuses. Les niveaux de noir sont assez bons également, les barres noires du haut et du bas des films en 2.35:1 se distinguant à peine de l’écran environnant.

Il faut savoir que la luminosité de l’image diminue de moitié environ lorsque l’appareil fonctionne sur batterie. Lorsqu’elle est branchée, en revanche, l’image est bien visible même sous la lumière de la pièce. Après, nous l’utilisons souvent dans l’obscurité, comme au camping ou sur notre terrain de loisirs, le soir, pour se faire une petite « toile ». L’image reste donc très lumineuse, même sur batterie, et cela permet d’économiser la batterie, qui tient bien les 3h annoncées.

Seul le son peut parfois sembler un peu faible, selon les sources utilisées. Un film sur Netflix m’a par exemple obligé à pousser le son à fond pour vraiment en profiter (sans aucune saturation, d’ailleurs !). Dans la plupart des cas les hauts parleurs intégrés suffiront, je vous rassure. Et au pire, il sera possible d’y connecter une enceinte, filaire ou bluetooth. Ce dernier fonctionne très bien, je m’en suis d’ailleurs servi pour regarder un film en ayant le son sur un casque bluetooth, pour ne pas déranger personne :p

IV. Conclusion

Comme tous ces « pico projecteurs », les caractéristiques de ce BenQ GS2 ne sont pas faites pour faire une salle home cinéma chez soit. Pour le même tarif, vous trouverez des vidéo projecteurs offrant le 1080 ou l’Ultra-HD, bien plus adaptés.

Ce que le BenQ GS2 offre, c’est une expérience d’affichage amusante, polyvalente et intelligente, sous une forme portable. Le but est de pouvoir en profiter n’importe où, et quand on veut, grâce à sa connectivité très complète et sa batterie intégrée. Il est ainsi possible de profiter de nombreux contenus, où qu’on se trouve: une projection au plafond, sur un mur, une toile de tente, un drap tendu entre deux arbres, etc. Ce BenQ GS2 est vraiment polyvalent, et perso j’adore ! Il apporte de plus plein de petits détails pour ce type d’utilisation: une coque protégée contre les chutes, une protection contre les éclaboussures, un câble magnétique pour ne pas le faire tomber, un arrêt si quelqu’un se met devant, un autofocus et un auto keystone, etc. Bref, pour ce mode d’utilisation, il assure grave !

Même si le constructeur semble conseiller une projection jusqu’à 100″, rien n'empêche d’aller encore plus loin si on le souhaite. J’ai fait par exemple l’essai sur le pignon de ma maison, avec une image de 3m de large :p Bien sûr la qualité s’en ressent un peu, mais les enfants étaient impressionnés de voir leurs personnages préférés en taille réelle :D Enfin, une image de 100″ fait tout de même une diagonale de 2,50m, ce qui sera largement suffisant déjà ;-)

On ne regrettera que le fait que ce ne soit toujours pas un Android TV intégré, ce qui améliorerait l’expérience. L’Android intégré, en version 6, pourrait choquer, puisque cette version date de 2015 tout de même. Mais elle fonctionne parfaitement, et Aptoide permet d’y faire tourner des centaines d’applications. Non, la seule vraie différence serait avec un Android TV. Hormis cela, c’est du tout bon !