Il y a déjà deux ans je vous présentais la solution MyFox, une solution qui se présentait plutôt comme une alarme, avec une centrale, des détecteurs de présence, des caméras, et des détecteurs d’ouverture plutot originaux, les « Tags ». Mis à part les Tags, et un contrôle de son système via un mobile (encore peu répandu à ce moment là), rien de très révolutionnaire en ce qui concerne la domotique, dont les fonctions restaient relativement limitées.

MyFox revient aujourd’hui en force avec sa nouvelle solution, baptisée Home Control 2, dont le nom seul nous laisse présager un vrai contrôle de sa maison.

Ayant cette solution en tests à la maison depuis quelques semaines maintenant, je vous livre aujourd’hui mon test complet.

[toc title= »Sommaire »]

I. Déballage

Comme pour la première version, la solution MyFox se décline en différents packs: pack surveillance, pack sécurité, pack sécurité plus, pack sécurité évolution, allant de 329 à 949€. Les accessoires composant les packs sont différents selon le pack choisi: caméra, capteur, etc…. La centrale HC2 est également disponible seule pour ceux qui auraient déjà du matériel de la première version (la compatibilité est conservée), au prix de 229€.

L'emballage affiche clairement les ambitions de cette nouvelle box: sécurité, surveillance, chauffage, lumières, appareils, etc…

Le carton fait plutôt « classe ». Une fois ouvert, on découvre la centrale emballée dans une housse protectrice:

Voici enfin ce HC2 dont on a déjà tant parlé.  On retrouve bien entendu tout le nécessaire pour le branchement:

• alimentation
• cable ethernet
• une documentation tenant sur une page, puisque toute l’installation sera guidée pas à pas sur internet
• et des autocollants signalant que le site est protégé

Ce nouveau modèle conserve les couleurs noir et blanche de la marque, mais avec un nouveau design. Le noir se retrouve sur le dessus, dans une matière « peau de pêche » assez agréable, estampillée du fameux renard de la marque dans l’un des coins, très discret:

Pas de bouton, un simple voyant qui s’allumera en bleu dans le coin gauche de la box.

Quand on a connu la première version, le moins qu’on puisse dire est que cette nouvelle version a pris de l'embonpoint (L 220 mm x l 170 mm x h 80 mm). Petite comparaison entre le HC2 à gauche et la première version à droite:

Ce n’est pas un mal, la première version était minuscule, mais avait tendance à subir la pression des câbles et il pouvait être difficile de la faire tenir correctement en place. Mais comment expliquer ce nouveau volume ?

Tout d’abord, elle intègre une sirène de 75dB, et une batterie Lithium 3.7V / 1100 mA, qui lui permettra de tenir environ 3h sans courant. La sirène peut ne pas paraitre très puissante, mais a été pensée pour une utilisation également en appartement (pour une alerte plus dissuasive, des sirènes intérieures et extérieures sont disponibles en option, de 104 et 110dB).

Il suffit de retourner la box pour comprendre:

Ce HC2 dispose maintenant de trois emplacements permettant d’accueillir des cartouches d’extension, qui permettront d’ajouter de nouvelles possibilités à cette box.

On pourra lui ajouter une clé pour un secours par GSM (cartouche intégrant une puce SIM et une batterie supplémentaire en cas de coupure de courant, qui sera disponible pour 129€ avec un an d’abonnement compris, disponible en mai prochain), ou encore une cartouche pour piloter des périphériques EnOcean (d’ici cet été), protocole domotique qui commence à prendre de l’ampleur (périphériques sans fils et sans piles, dont je vous ai parlé ici…). D’origine, la centrale MyFox est compatible avec les périphériques de la marque Chacon (DIO), mais ce système de cartouche peut potentiellement la rendre compatible avec n’importe quelle technologie. MyFox a voulu cette nouvelle box évolutive, et ce système de cartouches est une excellente idée qui laisse toutes les possibilités ouvertes. Il existe tellement de protocoles domotiques différents aujourd’hui que le choix est difficile. MyFox pourra très facilement sortir une cartouche ajoutant un protocole très utilisé quand il le jugera nécessaire.

Pour en revenir à l’arrière de la box, où seront connectés l’alimentation 5V et le réseau ethernet, notons l’existence d’accroches pour vis qui permettront de fixer la centrale à un mur si besoin. Elle pourra donc être posée à plat, debout, ou accrochée au mur, comme on préfère.

J’ai recu le HC2 accompagné de la nouvelle caméra de la marque:

Une caméra qui tape maintenant dans le megapixel, équipée du wifi, avec vision de nuit, pour garantir une bonne qualité quelques soient les conditions.

Elle est livrée complète: cable ethernet, alimentation, support, kit de fixation, notice.

Le design est relativement sobre, tout blanc, avec un discret logo du renard à l’avant:

Cette caméra a été préréglée pour être utilisée avec la solution MyFox et être installé vraiment très facilement.

Afin de tester cette solution dans son ensemble, j’ai repris mes autres accessoires déjà utilisés sur la première version, comme une télécommande pour activer l’alarme:

Et mes détecteurs d’ouverture, les fameux « Tag »:

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout la solution My Fox, un petit rappel sur ce tag, qui est vraiment surprenant: en général, les détecteurs d’ouverture sont composés de deux parties, l’une à fixer sur la porte, l’autre sur le montant externe de la porte. Ici, une seule partie, à fixer sur la porte. Le détecteur, utilisant une technologie brevetée, se charge de déterminer s’il y a un problème, qu’il s’agisse de l’ouverture de la porte, ou même d’un choc sur celle ci, signe de tentative d’effraction. Du fait de n’avoir qu’une seule partie à fixer, ce capteur peut être fixé sur n’importe quel type de porte ou de fenêtre, à battant, coulissant, etc… Mais cela va plus loin: ce capteur peut par exemple être fixé sur un tiroir à surveiller, ou même sur un objet de valeur: en cas de déplacement de cet objet, si l’alarme est activée, cela déclenchera l’alerte. Un capteur vraiment très ingénieux !

Pour réussir cela, ce petit capteur intègre en fait un accéléromètre sur 3 axes, qui lui permet de connaitre sa position dans l’espace: on le positionne quelque part, quelque soit le sens, il recalcule automatiquement sa position dans l’espace en quelques secondes, et à partir de là, s’il vient à bouger ou à subir un choc (tentative d’effraction, pied de biche, perceuse), il déclenche l’alarme. L’explication  est ici simplifiée, mais ce résultat est issu de nombreux algorithmes afin de faire la distinction entre le facteur qui frappe à la porte, un coup de vent, ou une vraie tentative d’effraction. Pour avoir testé ce petit capteur dans différentes configurations, je dois dire que c’est plutot bluffant !

Parmi les autres périphériques, j’ai également le détecteur de monoxyde de carbone testé récemment:

Ainsi que le clavier à badges NFC:

Enfin, une prise commandée DIO pour la partie domotique:

Il s’agit d’une prise maintenant très connue, identique aux prises Chacon, mais au design un peu plus sympa.

La prise DIO, comparée à une prise X10 Marmitek, et une prise PLCBUS.

Pour la partie domotique, j’étais un peu court côté matériel, étant essentiellement équipé en Z-Wave à la maison :p

II. Installation

Comme pour la première version, toute l’installation est guidée pas à pas sur le site MyFox.me .

Il faut tout d’abord créer son compte sur le site, en indiquant les deux numéros de série de la centrale afin de l’associer à son compte:

Une fois le compte créé, on nous explique comment raccorder la centrale:

En moins de 5min, la centrale est opérationnelle:

La première fois, le système vérifie automatiquement si une mise à jour est disponible:

Tout se déroule automatiquement, il suffit de patienter quelques minutes.

On arrive ensuite sur la nouvelle interface de gestion MyFox:

Avant d’étudier les possibilités du tableau de bord, nous allons d’abord voir la configuration du système en lui même, afin de lui ajouter des périphériques.

Pour cela, il faut se rendre dans l’onglet « Mon Système » (à gauche), puis « Ajouter un appareil » à droite:

Là, les différentes catégories de périphériques sont affichées: sécurité, appareils domestiques, domotique, etc…

On s’y retrouve très facilement, les périphériques étant illustrés par leur photo:

On commence avec les capteurs Tag. Comme on ne change pas une formule qui gagne, là encore, tout est très bien expliqué et illustré: on demande à ajouter un tag, ce qui passe la centrale en mode association, puis on met les piles dans le Tag. Un bip de la centrale confirme que le Tag a bien été ajouté.

Il n’y a plus qu’à lui donner un nom pour l’identifier:

Et régler la sensibilité si besoin. On nous rappelle ici la correspondance des différentes valeurs de sensibilité:

L’ajout du périphérique est terminé !

On répète le même principe pour tous les accessoires. Ici, le détecteur de monoxyde de carbone:

L’ajout de la caméra n’est pas plus difficile, notamment avec le nouveau modèle propriétaire de MyFox, le seul supporté à ce jour:

Après avoir sélectionné le modèle, l’assistant nous guide dans le branchement de la caméra:

Elle est automatiquement détectée par le système. Il n’y a plus qu’à lui donner un nom et renseigner la clé Mac visible à l’arrière de la caméra:

Dernière étape, si on souhaite l’utiliser en wifi, le choix nous sera proposé à la fin de l’ajout:

Si oui, il suffit de sélectionner le réseau wifi de la maison et renseigner la clé de protection du réseau:

La caméra est installée et fonctionnelle, sans avoir besoin d’aucun réglage sur le routeur ou la box ADSL :D L’installation d’une caméra a vraiment été facilitée au maximum. Dans la première version, il fallait tout de même passer par un installateur à télécharger sur PC ou MAC. Ce n’était pas très compliqué, mais nécessitait une étape supplémentaire.

A noter qu’il sera possible d’installer de cette facon jusqu’à quatre caméras.

On peut ajouter ainsi de la même façon tous les accessoires: clavier, sirène, détecteur de fumée, détecteur de présence, médaillon, etc…

Par rapport à la première version, nous avons de nombreux nouveaux capteurs: inondation, température, luminosité, décongélation, etc… Ces capteurs ont tous la même forme, plutot design, sans vis apparente grâce à un système de platine à fixer par des vis ou du collant double face. A condition d’être fixés dans le bon sens, ces capteurs sont même étanches. MyFox, encore une fois, a voulu bien penser ces périphériques: le détecteur pour congélateur, par exemple, peut être réglé sur deux températures, -12 et -18°C, qui sont les températures standards des congélateurs et freezers. Ainsi, le capteur, au lieu de remonter sans cesse la température mesurée, ne se manifestera que quand la température sera au dessus de la consigne: pas d’information inutile, et surtout une durée de vie des piles de plusieurs années (tous ces périphériques fonctionnent en effet sur pile). La température se fera au dixième de degrés près, et la luminosité se fera via cinq paliers: obscurité, pénombre, lumière faible, pleine lumière… Plus précis que la notion simple de lumière / pénombre de beaucoup de détecteurs, et plus parlant qu’une simple mesure en lux.

Passons maintenant à la partie qui nous intéresse !

La partie domotique repose à la fois sur des modules DIO, et sur des modules « maison » mis au point par MyFox. Bonne nouvelle, elle ne se cantonne donc pas au seul contrôle d’une prise télécommandée. On retrouvera en effet des modules prises, des douilles, des modules encastrables, des modules pour volets, ou encore pour portail:

A noter que là aussi de nombreux modules sont annoncés, notamment pour le contrôle du chauffage. Nous avons en effet de nouveaux périphériques DIO, mais cette fois en 868Mhz, permettant le retour d’état, important pour ce type de fonction: contrôleur fil pilote, vannes thermostatiques, contrôleur de zones. Le chauffage est souvent quelque chose de compliqué à piloter en domotique, mais la plupart des besoins devraient être solutionnés avec ces nouveaux accessoires:

Le monitoring énergétique est une notion qui a également été prise en compte. Là encore, MyFox a décidé de développer son propre module téléinfo pour compteurs électroniques, et a encore été un peu plus loin, puisque ce module sera capable de fonctionner sans pile et sans fil, se contentant du peu d’énergie dégagée par les bornes téléinfo du compteur. Il faudra attendre un peu pour que tous ces modules soient disponibles, mais comme on le voit, on pourra vraiment piloter toute sa maison. On est assez loin de la partie domotique limitée de la première version.

L’ajout des modules domotiques est tout aussi simple que les autres. Pour la prise télécommandée, par exemple, il suffit de la brancher, et de la mettre en mode association en appuyant sur son petit bouton. La lumière rouge de la prise doit cesser de clignoter: elle est maintenant contrôlable par MyFox !

Il ne reste plus qu’à lui donner un nom pour l’identifier:

Comme on le voit, l’installation du système est vraiment très simple.

Une fois les différents capteurs installés, le système d’alarme sera déjà opérationnel. En effet, une configuration par défaut est appliquée aux capteurs, les tags en mode partiel ou total, et les détecteurs de mouvement en mode total. Les détecteurs pour risques domestiques (monoxyde, inondation, etc…) sont tout le temps actifs, que l’alarme soit activée ou non. On peut donc dès maintenant profiter de la sécurité de la solution MyFox.

Passons maintenant à l’utilisation de l’interface si on souhaite aller plus loin.

III. Utilisation

L’utilisation de son système peut se faire de bien des façons. Via la télécommande porte clé, ou un clavier mural, bien sûr, pour activer ou désactiver son alarme. Ou via une télécommande DIO pour contrôler sa domotique. Mais également à distance, via l’interface web, ou les applications mobiles.

3.1 Interface web

Commencons par faire le tour de l’interface web, qui permettra de piloter mais également de configurer son système plus amplement. A l’arrivée, nous sommes sur le tableau de bord:

Sur le haut, nous avons l’état du système: un point d’exclamation signale une anomalie. Ici, secteur, liaison internet, batterie sont ok. Mais il y a un problème sur le matériel. En cliquant dessus, on obtient le détail:

Ce type d’anomalie sera également signalé sur la centrale par un voyant bleu clignotant.

En dessous nous avons l’état de l’alarme, qu’on peut modifier d’un clic: désactivée, partielle, ou totale.

A sa droite, un visu des caméras, qu’on peut visionner en live en cliquant dessus. En cliquant sur la petite icone dans le coin droit, on accède à la liste des captures photos et vidéo, qu’on peut visionner comme on veut:

Ensuite, nous avons la liste des scénarios configurés sur le système, et la liste des équipements (prises et automatismes pilotables) et des groupes (ensemble de périphériques pilotables d’un seul clic).

Enfin, l’historique des dernières actions / informations:

Passons maintenant aux menus de gauche.

Le second menu nous amène à la configuration du système, où nous sommes allés pour ajouter les périphériques. On y retrouve bien sûr l’ensemble des périphériques déjà installés, classés par catégories:

On peut les supprimer, les renommer, modifier leur paramétrage (par exemple sensibilité pour les tags). On peut par exemple décider d’utiliser ou non un capteur dans le système d’alarme, et définir un type d’alerte spécifique à un capteur (on peut par exemple imaginer placer un Tag sur le meuble à médicaments avec activation même quand l’alarme est désactivée, on modifie alors ici la configuration par défaut appliquée par le système).

Le quatrième menu permet de déterminer les types d’alertes.

L’utilisation est enfantine: on retrouve la liste des contacts qu’on a paramétré (nom, email, téléphone), et les différents types d’alertes (email, SMS, Appel vocal).

Il suffit de cliquer sur le type d’alerte pour l’activer ou non. On peut ainsi déterminer différents types d’alertes en fonction du problème: sécurité, risque domestique, détresse, etc…

Le dernier menu permet de souscrire certaines options:

La plupart des services importants sont gratuits, bien entendu:

• Alertes illimitées par email
• Contrôle à distance depuis un ordinateur, un smartphone, une tablette
• Visualisation des caméras en direct et à distance
• Historique d’activité
• Création de groupes d’appareils domotiques
• Création de scénarios à la demande associant plusieurs actions simultanées

Par contre il faudra souscrire certaines options pour les SMS et alertes vocales, les enregistrements vidéo distants, ou encore les scénarios périodiques ou évènementiels.

La souscription à la télésurveillance à la carte qui était disponible auparavant fera son apparition sur le HC2 plus tard dans l’année. Une option plutôt intéressante, qu’on peut par exemple souscrire pour les trois semaines où on part en vacances: dans ce cas une personne physique pourra se déplacer pour vérifier sur place s’il y a réellement une effraction.

Si vous avez suivi, vous aurez noté que j’ai sauté le troisième menu, « mes scénarios ». Je garde le meilleur pour la fin ;-)

C’est ce menu qui va permettre, comme son nom l’indique, de configurer des scénarios, qui sont bien entendus très utilisés en domotique, mais également les groupes:

Un groupe est un ensemble de périphériques qu’on pourra piloter d’un seul clic. On peut par exemple faire un groupe où on met tous les volets, ce qui permettra d’un simple clic d’ouvrir ou fermer tous les volets de la maison en même temps.

On peut tout à fait faire un groupe général qui allume ou éteint la plupart des lampes et appareils de la maison, pratique pour tout éteindre en une fois quand on part de la maison, par exemple.

C’est simple, mais c’est une fonctionnalité à ne pas négliger, car vraiment très pratique.

Nous avons ensuite les scénarios, qui vont permettre de faire des choses beaucoup plus poussées.

Pour créer un scénario, on commence par lui donner un nom:

On détermine ensuite le type de déclenchement:

Le déclenchement peut être de plusieurs types.

A la demande, donc manuel.

Périodique, c’est à dire à un horaire donné. Pour chaque jour, on peut indiquer plusieurs horaires. Exemple pour ouvrir les volets automatiquement chaque matin:

Le déclenchement peut se faire aussi sur évènement. On peut par exemple déclencher des actions en fonction du type d’armement de l’alarme (modification ou actuel), avec même la possibilité de vérifier certaines plages horaires:

Les actions peuvent aussi être déclenchées suite à un risque domestique:

Ou encore suite à la détection d’un capteur:

On se rend compte ici que la partie domotique a fait un énorme bond en avant par rapport à la première version. Il est maintenant possible par exemple d’utiliser un détecteur d’ouverture de porte pour allumer automatiquement la lumière quand l’alarme est désactivée et qu’on est durant les horaires de nuit:

On arrive là à faire quelque chose de plus complexe que sur la première version, mais très facilement en quelques clics.

Enfin, le déclenchement peut être réglé sur simulation de présence. Dans ce cas, on définit des plages horaires pendant lesquelles le scénario pourra se lancer, pour faire croire à une présence à la maison:

Une petite amélioration qui serait à apporter à ce niveau serait de rendre le déclenchement aléatoire. En indiquant un déclenchement entre 20h et 22h, par exemple, faire en sorte que le scénario se lance à un moment aléatoire dans ce créneau horaire, une fois à 20h32, la fois d’après à 21h15, etc…  Actuellement le scénario se lance à heure fixe, ce qui est facilement repérable par un guetteur :/

Une fois le type de déclenchement défini, il n’y a plus qu’à paramétrer les actions, qui pourront modifier le statut de l’alarme:

Piloter un périphérique, un automatisme, ou un groupe de périphériques:

Lancer l’enregistrement vidéo:

Ou encore impacter d’autres scénarios:

Ces actions sont intéressantes, car on pourra différer le lancement du scénario, l’exécuter en sens inverse, ou encore lancer un autre scénario à sa suite, ce qui pourra permettre d’enchainer différentes actions avec des conditions différentes.

Toutes ces actions pourront se cumuler sur un seul scénario. On peut donc faire facilement un scénario « départ de la maison » qui active l’alarme, éteint toutes les lampes, coupe les appareils, et ouvre le portail.

Comme je le disais, on a fait un énorme bond en avant par rapport à la première version. Mais, habitué aux box domotiques, à l’utilisation il me manque quelques petites choses.

Ainsi, par exemple, pour l’ouverture des volets, ou l’allumage de lampes pendant la nuit, je trouve toujours très utile d’avoir les heures de lever et coucher du soleil auxquelles on peut se référer dans les scénarios. Chez moi les volets s’ouvrent au lever du soleil la semaine. Ici, il faut se contenter d’un horaire fixe. Ou bien jouer avec un détecteur de luminosité. Idem pour allumer une lampe uniquement à la tombée de la nuit.

Ensuite, même si on peut piloter ici la plupart des appareils et lampes, il manque à mon avis une partie concernant le multimédia ou plus généralement l’infrarouge, qui permettrait de piloter une climatisation, une TV, voire même son robot aspirateur pour le déclencher automatiquement quand on part de chez soit :p Pour s’ouvrir plus facilement à d’autres périphériques, la possibilité d’appeler des URL HTTP serait un vrai plus. Aujourd’hui, avec une simple URL, on peut envoyer un message vocal sur son Karotz, démarrer une playlist musicale sur ses Squeezebox, ou encore piloter son home cinéma. Autant d’éléments qui peuvent être utiles pour le confort mais aussi pour la sécurité, dans le cadre d’une simulation de présence.

Enfin, certains périphériques ne peuvent pas être utilisés en tant que déclencheurs. Je pense notamment au clavier NFC, qui peut « simplement » être utilisé pour activer ou désactiver l’alarme. Il serait pourtant très intéressant de pouvoir identifier qui effectue une action sur ce clavier, pour déclencher des actions différentes selon l’utilisateur (envoi d’un SMS quand ses enfants rentrent à la maison et désactivent l’alarme, ouverture automatique du portail quand le père active l’alarme totale en partant, etc…).

Pour finir, il manque à mon avis une partie statistiques, mais peut être que celle ci arrivera avec le compteur de consommation. Le suivi de consommation devient en effet de plus en plus répandu, avec graphiques de la consommation jour par jour, cout, etc…

3.2 Application mobile

L’autre façon de contrôler son système est via l’application iPhone ou Android. Ou plutot « les » applications, devrais je dire.
La logique a été totalement revue: souvent, nous avons une application unique, dans laquelle il faut naviguer à travers menus et options pour lancer une action (ouvrir le portail, activer l’alarme, etc…). Pas toujours pratique et un peu long. L’idée de MyFox est plutot originale: créer une application par domaine: alarme, portail, volets, chauffage, etc…

Chaque application ne fait que son travail. Pour les volets, par exemple, on peut faire défiler tous les volets, et ouvrir / fermer celui qu’on souhaite, un groupe de volets, ou tous les volets:

C’est simple et efficace. MyFox a même été dans le détail: non seulement vous aurez l’animation du volet qui s’ouvre ou se ferme, mais en plus vous verrez par la fenêtre s’il fait jour ou nuit en fonction de l’heure qu’il est :p Un détail, certes, mais toujours sympathique.

Même principe pour le portail ou le garage:

L’une des plus réussies est sans doute pour le chauffage:

Un cadran, avec un curseur au dessus qu’on déplace pour régler la température de consigne, qu’on retrouve affichée en gros dans le centre (avec en petit à côté la température réelle actuelle, chaque périphérique de chauffage intégrant sa propre sonde de température). En dessous, on retrouve les différents états jour, nuit, vacances, etc… qu’on pourra activer manuellement si besoin. Si on vient à régler une consigne manuellement, l’application demandera pour combien de temps on souhaite appliquer cette nouvelle consigne: une fois le délai passé, le chauffage se recalera sur le calendrier pré réglé. Pratique par exemple quand on rentre frigorifié et qu’on souhaite se réchauffer rapidement en augmentant la température plus que de normal.

Là aussi, on peut régler la température pour une zone particulière, ou pour l’ensemble de la maison. Pour gérer son chauffage, l’application est vraiment bien pensée, complète tout en étant très simple et intuitive à utiliser. C’est à mon avis la meilleure application que j’ai vu à ce niveau.

Une autre application sera disponible permettant d’accéder à l’ensemble des fonctions utiles: lancement de ses scénarios préférés, activation de l’alarme, etc… Mais les fonctions avancées (ajout de périphérique, réglage de sensibilité, etc…) disponibles auparavant ne seront plus disponibles. A l’utilisation, il s’avère qu’elles sont en effet peu utilisées, il suffira de passer par l’interface web en cas de besoin ponctuel. D’autant plus que cette nouvelle interface, en HTML5, est parfaitement compatible avec les smartphones et tablettes.

Ces différentes applications arriveront au fur et à mesure. A ce jour, seules l’application pour les volets et celle pour l’alarme sont disponibles, sur iPhone et smartphone Android. L’application pour visualiser les caméras devrait être disponible en avril. Le chauffage devrait être disponible pour l’automne prochain. On attend avec impatience les autres ;-)

Qu’il s’agisse donc de l’interface web, ou des applications mobiles, le système est vraiment complet et agréable à utiliser. On peut contrôler l’ensemble de son système, modifier le paramétrage précis d’un capteur, tout en ayant une visibilité claire de l’ensemble (état de l’alarme, crédit SMS restant, etc…).

IV. Conclusion

La première version de la solution MyFox m’avait déjà séduit, mais cette nouvelle version vient combler les quelques lacunes qu’elle avait, notamment au niveau de la domotique, qui était vraiment légère.

Concernant le système d’alarme, celui ci est complet. On dispose de différents moyens d’activation (porte clé, clavier, téléphone, et même NFC !), et d’un vaste choix d’accessoires: détecteurs de présence, de fumée, caméras intérieures, sirènes intérieures / extérieures… Le système est facile à installer, à utiliser, et sécurisé comme il se doit: centrale sur batterie, avertissement par SMS en cas de coupure de courant ou de réseau internet, alerte par mail / SMS / sirène, stockage des vidéos sur serveurs sécurisés distants. L’ajout d’une cartouche GSM lui permettra d’être totalement autonome, même en cas de coupure d’électricité et de téléphone. On attend juste la compatibilité avec les anciennes caméras, notamment pour avoir les caméras extérieures ou les caméras motorisées, ce qui devrait arriver d’ici cet été.

La partie domotique, elle,  est sans aucun doute la partie qui a le plus évolué. On retrouve de nombreux modules déjà compatibles (automatismes de volet, prises télécommandées, interrupteurs muraux, etc…), et de nombreux autres sont à venir, notamment pour la gestion du chauffage, l’ouverture de portail, et le suivi énergétique. Nous avons enfin une vraie gestion de scénarios, qui permet de réaliser des choses relativement complexes, mais très facilement à l’aide de quelques clics. A ce niveau, l’interface a été bien pensée et propose quelque chose d’intuitif et de clair à utiliser. Je regrette juste la nécessité de devoir souscrire une option payante pour pouvoir utiliser les déclenchements périodiques ou sur évènements, qui sont tout de même importants en domotique. L’option se révèlera donc rapidement nécessaire pour qui veut vraiment exploiter les fonctions  (à partir de 5,90€/mois). Mais en même temps un petit abonnement permet d’assurer des revenus à la société, ce qui contribue donc à sa pérennité. Mine de rien, les serveurs et les gens qui travaillent à chaque solution « dans le cloud » coutent un peu d’argent à maintenir…

L’interface web, comme on l’a vue, a été complètement repensée, et s’avère plus au gout du jour et vraiment agréable à utiliser (un petit air de Windows 8 ?). En plus, développée en HTML 5, elle est parfaitement compatible avec les tablettes et smartphones. Du côté des applications mobiles, le découpage en plusieurs applications dédiées à une fonction est à mon avis une excellente idée: on n’installe que celles dont on a besoin, c’est clair, rapide, et de surcroit elles sont bien réalisées. Bref, « WAF certified » ;-)

Le seul reproche qu’on pourrait faire concerne le choix de la technologie utilisée, qui comme la première version utilise des modules DIO: ces modules ne gèrent pas le retour d’état, ainsi une lumière allumée localement ne remontera pas son statut à la centrale MyFox. Mais en même temps, ces modules sont parmi les moins chers (17€ l’interrupteur, 20€ la prise, nous sommes là bien loin des modules Z-Wave qui tournent plutot à 50€ le module), et cela permet aux premiers utilisateurs de conserver un système compatible et de migrer en douceur. N’oublions pas non plus la possibilité d’ajouter des cartouches pour étendre la compatibilité du système, notamment avec la technologie EnOcean d’ici l’été prochain. Il y en aura pour tout un chacun !

Enfin, comme la première version, il s’agit là encore d’une solution dépendant d’une société et de ses serveurs, auxquels certains sont réticents. Il y a des arguments pour et contre, mais cela permet une facilité d’utilisation (pas de matériel « lourd » à gérer, quasiment pas de paramétrage à faire pour l’utilisateur), des services (comme l’envoi d’une alerte en cas de coupure de courant: sur un système uniquement local, plus de courant = aucune alerte vers l’extérieur), et une certaine sécurité, les données comme les enregistrements vidéos étant stockés sur des serveurs extérieurs. Puis aujourd’hui, MyFox a bien assis sa position, avec plus de 12000 centrales connectées, et une trentaine de salariés (contre 7 en 2009), preuve que la société se développe et devient une référence en la matière.

Pour conclure, avec un pack commencant à 329€ (centrale + caméra IP), nous avons là une solution très facile à utiliser, très complète (sécurité + domotique), et abordable, des accessoires pouvant s’ajouter au fur et à mesure des besoins. Ces derniers sont eux aussi à des prix tout à fait dans la lignée de ce qui existe aujourd’hui sur le marché: 129€ le détecteur de présence, 55€ le détecteur d’ouverture Tag, 40€ la télécommande, etc…

En terme de solution « grand public », alliant sécurité et domotique, il s’agit d’une solution très complète, facile à utiliser, et à un prix très abordable. Sans doute l’une des meilleures de sa catégorie, si ce n’est LA meilleure. Pourtant, elle pourrait sans doute gagner encore un peu de terrain en ajoutant quelques fonctions simples, comme par exemple la possibilité d’effectuer des requêtes HTTP pour piloter d’autres matériels. Avec une telle interface, et une gestion de scénarios complète, elle pourrait intéresser des utilisateurs même plus « avancés » dans le monde de la domotique. Mais rien n’est impossible, et MyFox est très ouvert aux propositions d’évolutions. Un forum dédié est là pour ca, et des projets sont déjà annoncés, comme le support de la station Netatmo très prochainement, par exemple.